Et si c’était l’écriture qui causait des difficultés à l’école?


Selon une étude, de 45 à 55% du temps de classe est consacré à des activités de motricité fine en première année du primaire. En quatrième année, ce serait 30%. C’est beaucoup de temps!
Il est fréquent de voir des enfants qui sans présenter des difficultés flagrantes peuvent avoir de petites difficultés qui les ralentissent ou nuisent aux résultats scolaires.

Un autre phénomène qui a été documenté dans la littérature est le fait que l’automatisation de la tâche d’écriture (qui est une activité complexe de motricité fine) ne serait pas complètement intégrée chez les enfants avant l’âge de 10 ans.

L’automatisation réfère à l’intégration du geste sans avoir à y penser. En tant qu’adulte, lorsque vous écrivez, vous n’avez pas à penser si le trait du p doit aller vers le bas, ou vers le haut, c’est automatique. Il y a aussi le mouvement nécessaire pour faire le trait par en bas ou par en haut, vous n’avez pas à penser à sa direction. Eh bien! croyez-le ou non, toute cette gestion motrice, visuelle et conceptuelle, n’est pas acquise chez tous les enfants avant 10 ans!

Et pour les adultes, cela n’est pas évident à remarquer. Bien souvent, ce sont de petits détails qui sont plus difficiles et qui auraient besoin d’être travaillés. Tout cela gruge l’énergie des élèves, ce qui leur laisse moins de place pour les autres apprentissages. C’est d’autant plus vrai compte tenu du temps de classe consacré à des activités de motricités fines.

Voici des exemples fréquents ou l’écriture et la motricité fine freine les apprentissages :

  • À l’oral, les questions sont beaucoup plus élaborées que lorsqu’il a à les écrire, cela peut être un signe que quelque chose se passe avec l’écriture,
  • Les réponses aux questions à développement sont très courtes, les compositions de texte aussi;
  • L’enfant prend beaucoup de temps pour écrire et il ne termine pas sa tâche dans le temps demandé. Il efface beaucoup, écrit très lentement. L’écriture peut être belle, mais trop lente pour être adéquate;
  • L’enfant pèse très fort sur son crayon, il se fatigue et donc il écrit moins;
  • Les arts sont difficiles parce que l’enfant ne maîtrise pas encore le ciseau, la colle, etc.
  • Il est instable avec la règle, le compas ou le rapporteur d’angle si bien que ses résultats sont faussés.


Lorsqu’un enfant présente des difficultés au niveau de ses apprentissages, il peut être intéressant de consulter un ergothérapeute pour voir si la motricité fine ne serait pas en cause. Vous pouvez nous appeler, vous pourrez parler à un ergothérapeute, sans engagement de votre part, qui pourra déterminer avec vous si effectivement une évaluation en ergothérapie serait pertinente.
Au plaisir d’aider votre enfant!

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Note : la bibliographie est disponible sur demande.


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