Qu'est-ce que la dyspraxie?

La dyspraxie
La dyspraxie est un terme que l’on entend de plus en plus, mais peut-être pas encore assez. La dyspraxie est une difficulté à organiser, planifier et exécuter un mouvement nouveau ou déjà appris. Non seulement cela inclut les gestes quotidiens, comme s’habiller ou se balancer, mais également l’exécution des routines et des tâches demandées en classe.
Trois dyspraxiques sur quatre ne seront jamais diagnostiqués. Sans le diagnostic, il est impossible de comprendre pourquoi ce corps ne réagit pas comme on le voudrait. On se sent alors nul, on finit par se dire qu’on est juste pas bon!
Typiquement, un enfant dyspraxique n’apprécie pas l’éducation physique qui le confronte constamment à sa difficulté. Il peut alors choisir de faire « du banc » ou s’organiser de façon à observer les autres et apprendre les gestes à faire en les regardant.

Les trois étapes de l’organisation :
Votre enfant présente des retards moteurs?



L’enfant dyspraxique veut, mais ne sait pas comment. Voilà une phrase qui résume bien sa situation. Il peut parfois sembler boudeur, car il refuse de faire des tâches nouvelles. C’est un comportement qu’il adopte pour éviter de faire les activités demandées. Il ne croit pas avoir les outils (habiletés) internes pour faire l’activité, il préfère donc ne pas essayer.


S’il essaie, souvent, c’est de façon aléatoire sans plan précis. Il le fait sans trop savoir comment il réussira, lorsqu’il y parvient, c’est souvent par accident et il n’a pas nécessairement compris comment il a réussi. Il ne le retiendra donc pas nécessairement pour la prochaine fois.


Il peut être assez évident de comprendre la dyspraxie au niveau du mouvement. Lorsqu’on parle d’une difficulté à coordonner le mouvement, on a tous vu un enfant qui n’était pas très habile en sport par exemple.
Il est moins évident de comprendre la dyspraxie lorsqu’il s’agit de tâche scolaire, mais le principe est le même. L’enfant dyspraxique qui n’arrive pas à organiser les mouvements de son corps aura également de la difficulté à organiser les tâches dans sa tête. Une séquence de tâches est exactement traitée, au niveau du cerveau, comme une séquence de mouvement.


En fait, le mouvement est le bout d’un processus complexe d’organisation au niveau du cerveau.



Une dyspraxie est le résultat d’un dysfonctionnement d’une de ses trois étapes.


L’organisation, que ce soit d’un mouvement, d’une tâche ou du déroulement de notre journée, se déroule de la même façon en trois étapes :


Idéation : avoir l’idée de. Pour bien exécuter une tâche, je dois avoir l’idée de ce que je veux faire. Un signe d’une dyspraxie est un enfant qui manque d’idée de jeu, de résolution de problème ou simplement de créativité pour inventer des histoires, faire un dessin, etc.


Planification : Être capable de scinder une activité dans ses différentes étapes pour mieux l’organiser. C’est la capacité à mettre en séquence.

Exécution : C’est l’habileté à passer à l’action. Cet élément fait référence notamment à l’exécution motrice d’un jeu, d’une tâche ou simplement un geste moteur.
Voici un exemple simple et concret de ses trois étapes :
Je décide de faire un gâteau (idéation), je dois décider du type de gâteau que je ferai, de la saveur, etc. (idéation). Par la suite, je dois planifier les différentes séquences pour accomplir la tâche; je dois établir ce dont j’aurai besoin; les ingrédients, les ustensiles nécessaires, le livre de recettes (planification), etc. Également, je dois déterminer quelles étapes seront faites en premier; sortir démêler la pâte, graisser le moule, etc.
Et finalement, je dois passer à l’action, c’est-à-dire exécuter les bons mouvements qui me permettront de mener à bien mon projet; étirer mon bras pour aller chercher le moule à gâteau, mettre de la farine dans la tasse à mesurer, etc.
Un enfant peut présenter une atteinte plus ou moins sévère pour une ou plusieurs de ces trois étapes. La dyspraxie est un handicap encore peu connu et c’est très dommage, car lorsque la personne ignore que ses difficultés sont dues à la dyspraxie, elle les attribue à des « défauts » et son estime d’elle-même en est compromise. Lorsqu’elle comprend, elle peut soit recevoir les interventions appropriées ou encore utiliser des moyens compensatoires.
Un ergothérapeute peut lui permettre d’acquérir les habiletés de base aux apprentissages. Par exemple, l’ergothérapeute travaille avec l’enfant, l’organisation, la motricité fine et globale, l’intégration de certains concepts (spatiaux, temporel, etc.) et la gestion des stimuli sensoriels.
L’ergothérapeute intervient auprès des enfants dyspraxiques en leur donnant des moyens de compenser la difficulté et en améliorant ses capacités.
L’équipe de pédiatrie du Groupe Ergo Ressources

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