Apprendre le hockey lentement, une étape à la fois.

Comment rester indifférente à une
telle passion? C’est si beau, qu’on se lève sans trop rouspéter pour les
pratiques et les parties, la fin de semaine. On tente, du mieux que l’on peut,
de l’accompagner dans ce rêve, tout en essayant de ne pas juger le rêve (c’est
trop difficile, il n’y arrivera pas, etc.).
Frédéric a croisé sur sa route
Pascal Trépanier. Pascal a eu la chance de réaliser LE rêve de beaucoup de garçons:
évoluer durant plus de 18 ans au niveau professionnel dont 5 ans dans la ligue
nationale. Depuis sa retraite des ligues majeures, il a décidé d’orienter sa
carrière vers l’enseignement de son art chez les jeunes. J’ai eu le goût
aujourd’hui de vous entretenir sur ce sujet, parce que j’ai trouvé qu’il avait
une belle façon d’aborder l’apprentissage du hockey chez l’enfant. Sa
philosophie respecte le développement de l’enfant et le développement du
cerveau.
S’il est fréquent que les joueurs
de hockey professionnels fondent leur école et offrent des « conférences »
aux jeunes, Pascal va beaucoup plus loin. Il est avec eux sur la glace, c’est
lui qui enseigne directement. Il devient alors une source d’inspiration hors du
commun dans l’action et dans le quotidien pour ces petits rêveurs.
Il explique, mais moins qu’il ne
démontre. Autrement dit, bien qu’il explique les exercices, il les exécute
devant les enfants encore plus. C’est important, car l’enfant apprend par
imitation. C’est en regardant l’adulte qu’il apprend, beaucoup plus qu’en
écoutant. Il observe et inconsciemment visualise dans son cerveau les
mouvements à faire avant de les exécuter. Or lorsqu’on apprend les choses à quelqu’un,
on a tendance à donner beaucoup d’explications verbales au détriment de
l’observation et de l’expérimentation. On retient seulement 5 % de ce que
l’on entend, 20 % de ce que l’on voit et 75 % de ce que l’on fait.
Pour l’enfant qui est passionné
de hockey, voir un athlète exécuter le mouvement devant lui l’aide grandement à
mieux comprendre, même inconsciemment, le bon mouvement à faire. Par la suite,
avoir le temps de le pratiquer et le répéter est la recette gagnante pour bien
l’intégrer.
Lorsque j’ai rencontré Pascal
pour la première fois et qu’il m’a parlé de sa méthode et de ce qu’il offrait
dans ses cliniques, l’ergothérapeute en moi a tout de suite adhéré à cette
méthode et philosophie dont je tenterai de résumer les grands points ici :
On n’apprend pas à jouer au
hockey et à patiner en même temps. Les deux doivent s’apprendre séparément. On
apprend à jouer du hockey dans son sous-sol avec une balle et des souliers.
C’est seulement quand le haut et le bas du corps sont bien intégrés qu’on met
les deux ensembles.
Dans sa clinique, bien que les
enfants soient habillés en vêtement de hockey, ils patinent très peu lorsqu’ils
manient la rondelle et lorsqu’ils patinent, ils manient peu la rondelle. Ils
apprennent les mouvements un à un, séparés des autres.
Les gestes sont faits
habituellement lentement. Comme je le dis si souvent, on vise ici la qualité et
non la quantité. Les parties de hockey sont très rapides et plus fréquentes que
les pratiques. L’enfant n’a pas le temps de bien intégrer ses mouvements. S’il
a des difficultés, il aura alors tendance à adopter des mouvements plus globaux et moins justes qui lui feront perdre de l’énergie.
Les exercices qu’il enseigne travaillent
la dissociation des segments du corps. C’est-à-dire permettre à l’épaule d’être
indépendante du corps, le coude de l’épaule, etc. Par exemple, les enfants
doivent faire passer la rondelle devant eux, avec leur bâton, en n’utilisant
qu’un mouvement de l’épaule, le corps demeure bien droit et bouge peu. Cela
permet, par la suite, au bras de bouger plus librement sans que le corps ait
tendance à suivre l’épaule, l’enfant a automatiquement plus de facilité à
manier la rondelle sans même y penser, car il a pris le temps d’exécuter le
geste lentement.
Il résume sa technique de la
façon suivante; «C'est surtout durant mes années en Europe que j'ai compris l'importance
de décortiquer et de vraiment laisser le temps à l'enfant de comprendre ce
qu'il fait en le faisant tranquillement et que la vitesse d'exécution vient avec le temps mais on s' assure
ainsi de garder la qualité technique. On est souvent trop porter à leur dire Go
! Go ! Go ! J'utilise souvent l'exemple d'un enfant qui apprend à écrire et que
l’enseignant serait au-dessus de son épaule à lui dire plus vite ! Plus vite!»
Dans cette course au meilleur
qu’est le hockey, avoir des gens qui prennent le temps de bien intégrer le
mouvement comme le fait Pascal avec ses cliniques permet aux enfants de se
sentir mieux et plus performant dans la pratique de leur sport préféré, mais
également de s’assurer d’intégrer des mouvements et travailler des habiletés
qui pourront bien les servir dans le quotidien à l’école ou dans d’autres
sports.
Pour rejoindre Pascal :
Vous demeurez à Québec, à Vaudreuil-Dorion, à Chomedey-Laval, Blainville ou dans un autre territoire que nous desservons et vous croyez que l'ergothérapie pourrait être utile à un membre de votre famille (ou à vous-même)? Chez Groupe Ergo Ressources, nos ergothérapeutes comptent de nombreuses années d’expérience auprès d’une clientèle variée. Appelez-nous au 1-866-611-3746 pour prendre un rendez-vous!
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